On avait donc vu juste : la gauche ne pouvait gagner ces élections comme elle l’avait un moment espéré. Elle est d’autant plus affaiblie que le FN lui a joué de vilains tours, notamment en renvoyant un bon tiers de ses électeurs du premier tour sur la droite : et voilà pourquoi François-Xavier Dugourd (Dijon VI) fait un si beau score, pourquoi Is-sur-Tille revient à droite avec Charles Barrière (1), et pourquoi Alain Brancourt, le maire PS de Lamarche-sur-Saône, n’a pu enlever son siège à Joël Abbey pour 31 voix.
Charles Barrière, nouvel élu UMP à Is-sur-Tille |
Autre leçon de ce scrutin complètement faussé par les abstentionnistes : de nouveaux visages apparaissent où les vieux sortants avaient fini par lasser. C’est ainsi que l’on ressent un certain bonheur à voir élu à Montigny-sur-Aube quelqu’un comme Georges Morin qui s’est trois fois obstiné contre Philippe Chardon alors qu’ils sont apparemment du même bord. Pareil pour Gérard Leguay, maire de Selongey, qui a trouvé quarante voix de plus pour faire regagner ce siège à la gauche.
Laurence Porte (UMP) à Montbard : 9 voix de manque |
Il est enfin assez impressionnant de constater les faibles écarts de voix. Songez qu’à Montbard, neuf voix seulement ont empêché Laurence Porte (UMP) de reconquérir ce fief de la gauche : je vous dis qu’il va falloir désormais compter sur elle dans le canton ! Elle me rappelle Anne-Catherine Loisier à Saulieu. Elle venge aussi, quelque part, Michel Protte, ancien maire et conseiller général UMP, battu plus à l’époque par ses propres amis que par ses adversaires…
La suite de tout ça ? Une élection du président qui doit avoir lieu jeudi matin. Mon petit doigt me dit que tout ne se déroulera pas, pour François Sauvadet, tout-à-fait comme certains de ses amis l’affirmaient un peu trop fort dimanche soir.
Michel HUVET
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