On les croyait défuntes, les revoilà ! Les
Fêtes de la Vigne, qui furent à une époque aussi célèbres dans le folklore
mondial que les Jeux Olympiques dans le sport mondial, sortent d’une torpeur de
quinze longue années.
Retour en grâce
En haut lieu dijonnais, sitôt arrivé au
pouvoir, on s’est efforcé de rogner les subventions, d’assécher les trop-à-droite
du Cellier de Clairvaux, de renvoyer le folklore au … folklore et de dégoûter
une équipe de bénévoles qui avait trente ans de très bons et loyaux services.
Les revoilà donc, et d’abord par le biais
de la communication. Une agence spécialisée a conçu un site internet – ça fait
plus sérieux – et une affiche colorée et juvénile vient d’être exhibée. Voilà
tout soudain le retour en grâce de ces fêtes qui, il n’y a pas si longtemps
encore, étaient la seule manifestation capable, dans le Dijonnais, de faire
sortir dans les rues une foule énorme : le défilé du dimanche était d’autant
plus guetté que le festival offrait une occasion unique aux Dijonnais de “voir”
ce qu’était la jeunesse de ces pays d’au-delà du rideau de fer.
Le prétexte du vin
Si la Ville, tout soudain, se met à vouloir
de nouveau appuyer sur le bouton “Fêtes de la Vigne”, c’est que, bien sûr, on
découvre qu’on en a besoin, que cela ne déparerait pas dans le décor nouveau
qui s’installe dans la capitale des Ducs avec la piétonnisation du
centre-ville, le classement Unesco, la future dité de la gastronomie “et du
vin”, voire la résurrection d’une Saint-Vincent purement dijonnaise.
Le Mur de Berlin est certes tombé. Mais
l’heure est peut-être venue de faire venir facilement à Dijon quelques
folklores plus orientaux, non ?
Michel HUVET