Dificile de se mêler à la
torpeur que provoquent les stupides fake-news, les noyades dans les piscines de
luxe, les baisses de la CSG, les ponts qui s’effondrent faute d’entretien, les
touristes affolés par les tremblements de terre survenus pendant leurs
lointaines escapades de riches bourgeois, les navrantes sorties de vieux
politiciens essoufflés et qui avancent comme des canards sans tête.
Avignon en "in"
Heureusement, il y a
l’art, le livre, le théâtre, les concerts. On revit en Auxois, en
Châtillonnais, en Saint-seinois – pas à Dijon, il n‘y a rien – et même en
Avignon où la chaleur et les cigales ont quand même parfumé des rencontres que
ne sont pas parvenus à troubler les écervelés supporters du mondial de
football. L’actualité est sur toutes les scènes, mais cette fois l’esprit
critique est satisfait.
Avignon : sortie de la gare |
Des Sentinelles qui
gardent des postes frontières absurdes aux DRH déjantés qui rendent ridicules
les emplis proposés (Boxons) en passant par les Liaisons dangereuses d’un
Laclos très actuel ou cette Ascension (politique) de deux énarques très contemporains,
voilà qui vous remet l’esprit en place et vous rend l’âme désaltérée. De là, on
s’en vient déguster un jus de pomme bio chez les Zuns’possible de Chamesson, on
va se délecter d’un peu de Bach à Saint-Vorles de Châtillon-sur-Seine, on relit
le Juste ciel d’Eric Chevillard et quelques Pensées de Pascal et je vous jure
que tout va mieux.
Inquiétude rampante
Il n’en demeure pas moins
que l’inquiétude est là, rampante mais réelle, au vu des femmes battues ou
harcelées, des victimes d’incendies de forêt pas tous dûs au réchauffement
climatique, des églises profanées, des bateaux de migrants qui coulent tandis
ques passeurs s’enrichissent, des turpitudes diverses et variées qui jouent
avec le feu nucléaire comme un enfant avec un cerf-volant.
Mais je vous répète que
tout va bien .
Michel HUVET