Il y a moment qu’à Dijon
on s’interroge sur la tactique de François Rebsamen vis-à-vis de la situation
pré-électorale en France. Et d’abord vis-à-vis du très énigmatique Emmanuel
Macron, qui part au feu en solo avec ses dents blanches et son passé
rotchildien sans que cela émeuve beaucoup ses anciens partenaires socialistes
du Gouvernement, dont le maire de Dijon a fait partie.
Une adjointe pro-Macron
Et puis il y a l’attitude
très exposée de certains élus de la majorité rebsaménienne qui n’hésitent pas,
à l’instar d’une adjointe Modem telle que Danièle Juban, à clamer haut et fort
leur soutien plein et entier au bel Emmanuel. Étrange, se disent les
observateurs, que le maire laisse ainsi une adjointe clamer partout son soutien
à ce Macron qui ne veut même pas entendre parler de la primaire socialiste et
joue comme ça les diviseurs d’une majorité déjà si mal en point.
Un autre observateur
attentif, et diplômé, de la vie politique locale et nationale, Claude Patriat pour
ne pas le nommer, et qui se dit « citoyen de Dijon », vient de nous
offrir une nouvelle tragi-parodie « en trois actes augmentés d’un
quatrième », qui s’intitule La Mort de Pompée (1) et dans laquelle, en
vers racino-cornéliens, il semble démontrer que le nommé Macronius ne veut tuer
le très hollandais Pompée que pour mieux servir ses desseins et ainsi sauver la
majorité actuelle.
Venger Pompée
Je lis ceci, au troisième acte, dans la bouche de
Macronius, qui prend tout son relief après la déclaration de non candidature
du-dit Pompée :
« Que s’est-il donc
passé ? Ils l’ont assassiné ?
« Les lâches l’ont
tué pour enfin assouvir
« Leur désir du
pouvoir objet de leur délire ?
« Assassins
d’empereur, vous m’avez pris mon père !
« De tous les dieux
vengeurs, subissez la colère !
« Que n’étais-je
avec lui dans ce moment final
« Pour détourner sur
moi le poignard si fatal !
« Mon âme est toute
acquise à vouloir le venger. »
Tout est dit. Et bien
dit, d’autant qu’intervient dans cette parodie un certain Fanfanus qui pourrait
bien être le frère accidenté et encore sénateur de l’auteur Claude Patriat et
dont on sait le soutien qu’il apporte à Macronius depuis qu’il a quitté le
duché de Bourgogne.
Et pour cournonner le
tout, voilà que François Rebsamen se dévoile enfin : il lance un appel
vibrant à Emmanuel Macron pour qu’il rejoigne le camp des affidés de ce Pompée
finissant qui aurait sacré lui-même ce Macronius étincelant.
À suivre de près,
non ?
Michel HUVET
(1) La Mort de Pompée par
Claude Patriat, imprimerie ICO, novembre 2016. On trouve facilement le petit
livre à la librairie Au Chat curieux, 11 rue des Bons-Enfants à Dijon (près de
la place du Théâtre)