Alors on regarde se mettre en place des listes ou des “binômes” comme on dit maintenant et on n’a qu’une idée en tête : voter pour eux, pour n’importe lesquels, ne serait-ce que pour sauver la France d’un RN dont tant de gens ne veulent pas voir qu’avec lui renaîtraient les camps pour tous les immigrés, la police politique pour les critiques, et tôt au tard le parti unique et la misère sociale. La République mérite mieux.
Du coup, on voit se dessiner un paysage politique en reconstruction. On voit se flouter la frontière entre LR et les marcheurs, Didier Martin revenir à droite, Catherine Sadon se mettre en marche, Gilles Platret montrer des dents qui rayent le parquet et François Patriat se couler au fond d’une liste LREM faute sans doute de trouver suffisamment d’hommes pour compléter la liste.
Et puis, ici ou là, on voit sonner la symphonie des adieux, une génération en remplacer doucement une autre – au revoir Colette Popard, Michel Bachelard, Paul Robinat, entre autres – et quelques âpres rancoeurs municipales se dessiner ouvertement, comme à Talant où, du coup, Bernard Depierre revient en scène, comme à Chanôve où l’on profite des cantonales pour lever une opposition au maire et à son adjoint-candidat sur fond de quartiers difficiles.Trop tôt pour faire des pronostics. Trop tard pour garder un peu d’espoir. Le bulletin de vote, qu’on le veuille ou pas, reste notre première arme républicaine. Ne l’oublions pas.
Michel HUVET