Bluffés, sidérés, enchantés, ravis, émus : on ne sait quel adjectif
utiliser pour qualifier au mieux les sentiments qui animaient les spectateurs
vendredi dernier au sortir d’une soirée d’ouverture de saison au théâtre
Gaston-Bernard de Châtillon-sur-Seine. Même le maire de la ville, Hubert
Brigand, ne cachait pas son émotion en remettant des fleurs à Milena Marinelli
qui venait de faire revivre, avec quel talent, cette Kiki de Montparnasse qui n’avait jamais oublié sa ville natale de …
Châtillon-sur-Seine.
La première saison de Catherine Miraton
Mais avant que le spectacle d’Hervé Devolder ne transporte le public
vers un enthousiasme assez rare, la nouvelle directrice du théâtre, Catherine
Miraton, avait présenté une saison variée, de haute qualité, où la danse, la
musique et le théâtre s’entremêlent en spectacles hors les murs et au théâtre
même, avec compagnies en résidence et ateliers pour les enfants, tout un monde
de découvertes à faire et dont la
directrice passionnée est parvenue à susciter la curiosité et l’envie.
Catherine Miraton et Hervé Devolder lors de la présentation de la saison (Photo FL) |
Grâce à des extraits des spectacles diffusés en vidéo sur écran géant,
et avec les commentaires avisés et incitatifs de Catherine Miraton, on s’est
ainsi promené d’une vision saltimbanque de Ruy Blas à un écho tumultueux de la
Vieille qui lançait des couteaux, voire d’un tourbillon de délires façon
Marianne James en aperçus éblouissants de danse contemporaine très acrobatique.
On aura même de quoi goûter les beautés ramistes de Didon et Énée avec les
présentations drôlatiques des deux compères comiques de Kamelott !
Le rayonnement châtillonnais
Et puis il y eut Hervé Devolder et sa production nominée aux Molières
2016 : "Les Châtillonnais se rendent-ils compte de la chance qu’ils ont d’avoir
pareil théâtre et pareil programme ?" a-t-il dit avant de plonger la salle dans
l’enchantement de cette Kiki littéralement ressuscitée et nous donner une image
réelle, véridique, de cette incroyable jeune femme des années folles devenue la
muse des plus grands artistes et qui n’oublia jamais sa chère grand-mère
châtillonnaise.
Les spectateurs, venus si nombreux de bien des horizons, sont repartis
émerveillés avec la brochure de saison à la main. Et Catherine Miraton peut
s’attendre à un trop-plein d’abonnements pour ce théâtre et cette ville où l’on
vient de Côte-d’Or, de Haute-Marne, de l’Aube ou de l’Yonne. Châtillon ville
libre ?
Michel HUVET
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