dimanche 17 septembre 2017

CHÂTILLON-SUR-SEINE : ÉPOUSTOUFLANTE OUVERTURE DE SAISON AU THÉÂTRE


L'heureux retour de Kiki dans sa ville natale
  
Bluffés, sidérés, enchantés, ravis, émus : on ne sait quel adjectif utiliser pour qualifier au mieux les sentiments qui animaient les spectateurs vendredi dernier au sortir d’une soirée d’ouverture de saison au théâtre Gaston-Bernard de Châtillon-sur-Seine. Même le maire de la ville, Hubert Brigand, ne cachait pas son émotion en remettant des fleurs à Milena Marinelli qui venait de faire revivre, avec quel talent, cette Kiki de Montparnasse qui n’avait jamais oublié sa ville natale de … Châtillon-sur-Seine.

La première saison de Catherine Miraton  

Mais avant que le spectacle d’Hervé Devolder ne transporte le public vers un enthousiasme assez rare, la nouvelle directrice du théâtre, Catherine Miraton, avait présenté une saison variée, de haute qualité, où la danse, la musique et le théâtre s’entremêlent en spectacles hors les murs et au théâtre même, avec compagnies en résidence et ateliers pour les enfants, tout un monde de découvertes à faire et dont  la directrice passionnée est parvenue à susciter la curiosité et l’envie.

Catherine Miraton et Hervé Devolder lors de la présentation de la saison (Photo FL)
Grâce à des extraits des spectacles diffusés en vidéo sur écran géant, et avec les commentaires avisés et incitatifs de Catherine Miraton, on s’est ainsi promené d’une vision saltimbanque de Ruy Blas à un écho tumultueux de la Vieille qui lançait des couteaux, voire d’un tourbillon de délires façon Marianne James en aperçus éblouissants de danse contemporaine très acrobatique. On aura même de quoi goûter les beautés ramistes de Didon et Énée avec les présentations drôlatiques des deux compères comiques de Kamelott !

Le rayonnement châtillonnais

Et puis il y eut Hervé Devolder et sa production nominée aux Molières 2016 : "Les Châtillonnais se rendent-ils compte de la chance qu’ils ont d’avoir pareil théâtre et pareil programme ?" a-t-il dit avant de plonger la salle dans l’enchantement de cette Kiki littéralement ressuscitée et nous donner une image réelle, véridique, de cette incroyable jeune femme des années folles devenue la muse des plus grands artistes et qui n’oublia jamais sa chère grand-mère châtillonnaise.

Les spectateurs, venus si nombreux de bien des horizons, sont repartis émerveillés avec la brochure de saison à la main. Et Catherine Miraton peut s’attendre à un trop-plein d’abonnements pour ce théâtre et cette ville où l’on vient de Côte-d’Or, de Haute-Marne, de l’Aube ou de l’Yonne. Châtillon ville libre ?

Michel HUVET



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