Fabuleux ballet de promesses, de travaux
terminés à la hâte pour faire bonne figure, arrêtés antipollution, plantation
d’arbres, que sais-je, les maires sortants font feu de tout bois pour garder
leur place lors des prochaines échéances municipales ! Ils savent en plus que
l’opinion leur est favorable et qu’ils ont échappé pour la plupart à la
vindicte des gillets jaunes, obsédés par le jeune homme élyséen et embourbés
dans des revendications qui, sitôt satisfaites ou promises, ne leur donnent que
plus d’élan.
La situation en Côte-d’Or, n’est pourtant
pas si simple que ça. Il y a bien des élus qui ont l’âge de se retirer et qui
veulent éviter le “mandat de trop” à l’instar de Gilbert Menut, à Talant, qui
s’est trouvé étouffé par une jeune liste de son propre camp menée par Fabien
Ruinet et qu’il lui a bien fallu faire rentrer dans le rang avant que de
comprendre qu’il lui faudrait quand meme se retirer et laisser la place à
Adrien Guené. Talant veut rester à droite, non mais !
Réélection : ça rassure
Dans les campagnes, on se dit qu’un bon
tiens vaut mieux que deux tu l’auras. Et donc on mise sur la sécurité de la réélection
du maire qu’on connaît bien… Ce devrait être le cas dans beaucoup de petites
villes. Â Montbard où Laurence Porte (conseillère départementale) a usé
d’autant de charme que de volonté pour imposer un renouveau qui ne demande qu’à
se poursuivre et où l’opposition – plutôt mélanchoniste – se remet mal d’un
passé difficile. Ä Semur-en-Auxois où Catherine Sadon a imposé une gestion
subtile et sage et où l’opposition de Michel Neugnot n’a pas encore fait
oublier le passé. Â Châtillon-sur-Seine où l’opposition n’a plus de
réprésentants, sinon dans les conversations feutrées, et où le maire sortant ne
voit que lui pour lui succéder !
Plus délicates s’annoncent les élections
dans d’autres villes ou villages : la stupide coupure des élus nationaux et de
leur territoire – qui peut citer aujourd’hui les cinq noms des députés
côte-d’oriens ? – et la non moins stupide loi “NotrE” qui a créé des
communautés de communes où certaines de ces communes, justement, se retrouvent
bien dépourvues, tout cela a créé dissentions, malaises et parfois
rugissements. On va donc s’étriper entre vélléitaires LREM et tenants des
partis traditionnels et on va redouter les afficionnados du RN qui n’ont
renoncé à aucun de leurs raisonnements populistes.
Dijon : dix-neuf ans après...
Alors on voit bouger un peu les lignes à
Chevigny-Saint-Sauveur, à Plombières ou à Marsannay-la-Côte – dans ces villes
on s’étripe allègrement dans les conseils municpaux – voire à Beaune où, quand
même, l’ancien député et toujours maire est “un peu affaibli”, disent certains
à haute voix ! Et même à Vitteaux, si, si, où la majorité s’est un peu
décomposée et où LREM a de quoi faire du bruit pour qu’on oublie que le gendre
de l’ancien député-maire a des velleités, lui aussi.
Quant à Dijon, alors là, à part le départ
annoncé de Georges Maglica, on s’apprête à reprendre les mêmes et recommencer
avec entrain puisque François Rebsamen irait bien mieux et que Nathalie
Koenders n’aurait pas forcément tout le soutien des partis qui soutiennent le
premier. En face, Emmanuel Bichot est en train de composer une liste de l’union
des droites qui aura de l‘allure, mais Dieu que ce sera difficile de revenir au
pouvoir perdu il y a dix-neuf ans…
Michel HUVET
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