Tandis que s’affrontent
trumpistes triomphants et décrypteurs déconfits, que les Côte-d’Oriens font la
paix autour de la table de Lucullus, que la politique devient un jeu de téléréalité, c’est en coulisses, dans les profondeurs des
petits clans que l’on anticipe l’année 2017.
À ce petit jeu, la IV°
circonscription de la Côte-d’Or redevient, comme en 1993, un enjeu essentiel
pour les Républicains, les UDI et les Radicaux de Gauche. À l’époque, le RPR
faisait feu de tout bois pour tenter de reprendre à son compte la place
délaissée par le centriste Gilbert Mathieu qui, malin comme un renard de
l’Auxois, s’en vint chercher au Bien Public le nommé François Sauvadet qui fit
ensuite la carrière que l’on sait.
Entre UDI et Radicaux
Cette fois, Sauvadet
ayant démissionné, perdu la région et s’être laissé étrangler par les
sarkozystes qui l’ont ferré en le nommant ministre, n’a plus rien à voir avec
l’UDI, si ce n’est pour l’apparence. À gauche, une vieille habitude veut que
cette terre soit offerte à un radical et Patrick Molinoz est à cet égard le
mieux placé, même si le PS lui a offert une place de vice-président du conseil
régional qui eut dû, selon eux, le calmer question ambitions législatives.
Et puis on annonça que
l’UDI investisait le conseiller général issois Charles Barrière, ombre très
méconnue de Sauvadet soudain projeté en pleine lumière mais terriblement
inconnu de ce grand terroire de 17 anciens cantons et 344 anciennes communes. Du
coup, Hubert Brigand, maire incontesté de Châtillon-sur-Seine et
« patron » (via son fils) d’un territoire aussi vaste que le Pays
châtillonnais, affirme qu’après tout son tour est enfin venu. Et le voilà
candidat, finalement investi du bout des lèvres par LR.
Le coup des démissions
Du coup, que se
passe-t-il ? Il faut déstabiliser le maire de Châtillon d’un manière ou
d’une autre. Et pan, les trois élus châtillonnais de l’opposition annoncent
comme ça, subitement, qu’ils démissionnent parce que, tout d’un coup, le
conseil municipal châtillonnais les méprise et que, zut, on ne sait plus à quoi
on sert quand on est opposant d’un maire omnipotent. Hubert Brigand, matois,
renvoie les contestataires dans les cordes et doit se dire, au fond, que cette
affaire le remet soudain en pleine lumière, merci aux démissionnaires.
Décidément, la IV°
circonscription n’a jamais été comme les autres. À suivre car, à mon humble
avis, le bocal n’a pas fini de s’agiter. Et qui vous dit que François Sauvadet,
in fine, et au vu des résultats de la présidentielle, n’y retournera pas ?
Michel HUVET
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