Il y a déjà un moment que je ressens douloureusement le processus de décomposition de l’individu et de la société : c’est la caractéristique de notre post-modernité.
Lors de la fête de saint Bernard, célébrée près de sa maison natale à Fontaine-les-Dijon le dimanche 4 septembre dernier, l’archevêque de Dijon, Mgr Roland Minnerath, a une fois de plus, et en s’appuyant sur l’éthique universelle, fustigé cette pseudo liberté de notre monde post-moderne, une liberté prétendument "illimitée".
Comme les forfaits téléphoniques, la liberté illimitée est évidemment une douce illusion, le triomphe de l’égoïsme et de toute barbarie. Oui, il convient de réensemencer le monde de ces valeurs dites chrétiennes qu’il a fait si bon brocarder et ridiculiser depuis un bon quart de siècle.
J’ai ainsi apprécié le courage de ce lecteur de La Croix qui écrivait depuis le Rhône dans le courrier des lecteurs de ce journal :
"Que faire ici-bas sinon jouir et profiter le plus possible dès lors qu’il n’y a plus ni vérité ni bien, qu’il n’y a plus ni raison d’être ni fin certaines de l’existence humaine ? Cela ne peut engendrer que le désespoir, la révolte, la violence ou le recours à l’alcool et aux drogues jusqu’à la manifestation de la barbarie elle-même. Non, il n’y a pas de systèmes miracles, ni révolution ou pseudo-réformes quelconques qui puissent enrayer en profondeur ce processus de décomposition. C’est à l’homme de bonne volonté, confronté à cet état limite de se convertir et de retrouver en lui les principes directeurs du sens spirituel de sa propre vie, sa vraie finalité et ainsi de pouvoir agir avec ce dont nous manquons le plus aujourd’hui : un supplément d’âme."
Mais l’âme, sait-on encore ce que ce peut être ?
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