Après une folle année de jaunisse et d'invectives diverses et variées, voici revenu le temps des urnes et d'un peu de démocratie. Le pays est effectivement dans un drôle d'état et bien des maires ne cachent pas leur ras-le-bol. Pas les maires des grandes villes qui ont des milliers de serviteurs, mais les maires de petites cités rurales où ils sont à la fois assistants sociaux, administrateurs obéissants, dépanneurs ou facteurs quand ce n'est pas infirmiers ou pompiers.
De Dijon à Chevigny via Talant
Ou a-t-elle dont encore à voir ? Exemples parmi d'autres : à Chevigny-Saint-Sauveur où la gauche voudrait bien retrouver un semblant de crédit, ne serait-ce que pour faire arriver le tram métropolitain jusqu'à elle. Dénia Hazhaz mène tambour battant une opération séduction qui pourrait bien finir par payer ; à Talant où là aussi la gauche (Stephan Woynarowski) veut profiter du retrait de Gilbert Menut pour reprendre en main l'une des toutes premières villes du département. Et à Dijon ? Eh ! Bien là, c'est tactique sur tactique. Rebsamen y retourne tout en voyant ses alliés de toujours (Verts, communistes surtout) faire bande part (jusqu'au second tour?) tandis que la droite a fini par se rallier à Emmanuel Bichot mais sans empêcher des ecolos ou des marcheurs venir se ranger sous leur propre bannière.Et nos députés ou sénateurs, quel rôle leur reste-t-il à jouer dans ce contexte ? Petit, tout petit rôle, la loi qui les a privés de vrai territoire les laissant dans l'ombre la plus noire d'un vraiment drôle d'Etat.
Michel HUVET
C'est pas notre absence d'engagement politique que nous laissons cet état de fait.
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