François Patriat, sénateur sortant (Photo Public Sénat) |
Après le vote de confiance à l’Assemblée, et les frondeurs désormais proches de fonder leur propre groupe, après l’affaire de l’insolvable député de Mâcon, après les hauts cris poussés par les "réglementés", voilà qu’arrivent les élections sénatoriales.
Même s’il s’agit de grands électeurs, on
voit mal comment le contexte national ne pourrait pas peser, de près ou de
loin, d’autant que le nombre de listes est assez conséquent (8 listes en
Côte-d’Or) et que cette élection doit se faire en un tour à la proportionnelle
intégrale.
Or donc, quid de nos trois sénateurs
potentiels ? La sagesse des décrypteurs de tout poil laisse entendre que nous
aurions cette fois, à l’issue du scrutin, deux sénateurs de droite libérale et
un sénateur de gauche socialiste. Ce serait normal en temps normal. Mais le
temps de l’automne est en fait un temps d’été et le temps politique est un
temps de bouderie.
UMP : deux listes ...
La droite ? Oui, certes, elle a de grandes
chances, bien que l’UMP sortant Alain Houpert – escorté d’Anne-Catherine Loisier, la
maire de Saulieu qui a toujours de la suite dans les idées – ait à affronter
une sacrée liste dissidente : menée par Gilbert Menut, qui a rameuté les petits
maires ruraux en rage contre les rythmes scolaires, lui-même escorté de la
nouvelle maire de Montbard Laurence Porte, cette liste-là – dont on ne peut
imaginer qu’elle n’ait pas le secret aval de François Sauvadet qui a placé son
ami Marc Frot en cinquième de liste –, cette liste-là, donc, a le vent en
poupe.
Gauche : trois listes ...
Philippe Hervieu (Photo EELV) |
La gauche ? Elle se présente divisée. Les communistes du Front de gauche ont une belle liste menée par Jacques Loury, les Verts aussi avec Philippe Hervieu et Christine Durnerin, et la liste du sortant François Patriat (PS) n’est pas mal non plus avec Isabelle Lajoux en seconde position, cette dernière étant sénatrice sortante puisqu’elle a remplacé dès fin mars François Rebsamen devenu ministre et dont elle était la suppléante.
Outsiders : deux listes ...
Isabelle Maire du Poset (Photo DLR) |
Joël Mekhantar, l'outsider inattendu (Photo JM) |
Il n’empêche que les sortants vont
trembler. Le président de région, François Patriat, voudra savoir si les frondeurs
de Paris auront fait des émules en Bourgogne – et Dieu sait qu’il y en a –, et
les deux UMP ont hâte de savoir quel impact le malaise national aura sur les
grands électeurs tentés par le Front national dont Edouard Cavin sera ici le
représentant.
Si l’on ajoute que des empêcheurs de voter
en rond – l’élu dijonnais chevènementiste Joël Mekhantar et l’élue talantaise
de Debout la République Isabelle
Maire du Poset – sont venus troubler ce jeu déjà embrouillé, on comprendra que
le suspense s’est installé là où on l’attendait peu.
Michel HUVET
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