L’événement aura marqué tous ceux qui y ont
assisté : trois cent soixante et un ans après que Rousseau eut reçu le prix de
l’Académie de Dijon (à propos de l’amélioration des moeurs en fonction de
l’essor des Lettres et des Arts), voici que deux savants d’aujourd’hui viennent
à leur tour de recevoir le prix de l’Académie de Dijon pour leur ouvrage sur …
Jean-Jacques Rousseau dont on fête en effet cette année le 300° anniversaire.
Et le livre couronné – Penser la
République, la guerre et la paix sur les traces de Jean-Jacques Rousseau
(Éditions Slatkine, Genève) – est en lui-même un exemple : les deux auteurs,
Gabriel Galice et Christophe Miqueu (le premier économiste au GIPRI de Genève,
le second philosophe à Bordeaux IV) ont en effet voulu sortir de "l’entre-soi
académique" et l’ont écrit pour les citoyens de tous pays soucieux du bien
public, de res publica.
Le Génie de la Paix arrêtant les chevaux de Mars du dijonnais Bénigne Gagnereaux |
Le maire de Dijon, François Rebsamen, a
montré pour sa part, en félicitant les lauréats, l’actualité exceptionnelle de
la pensée "républicaine" de Rousseau qui se montre le "moteur du progrès
social". Les lauréats, dans leur livre, disent de même que les écrits de
Jean-Jacques "donnent à penser la société contemporaine": "Ses incises d’une
temporalité étrange, d’une actualité certaine, qui veulent éclairer sans
dénaturer, répondent à (notre) ambition pédagogique et civique (…) Notre
Rousseau est un homme à hauteur d’homme et de citoyen, pas un philosophe pur
pour philosophes dialoguant entre eux aujourd’hui. Notre Rousseau est d’esprit,
de chair et de sang".
Le livre couronné par l’Académie des sciences,
arts et belles-lettres de Dijon donne, en couverture, une reproduction du Génie
de la paix arrêtant les chevaux de Mars, célèbre peinture due à Bénigne
Gagnereaux. Et où naquit donc Bénigne Gagnereaux ? À Dijon.
Michel HUVET
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