Décidément, je me trompais peu en vous annonçant récemment que si Dominique Strauss-Kahn était élu président de la République en 2012, le sénateur maire de Dijon, François Rebsamen, deviendrait ministre de l’Intérieur… C’est en tout cas comme tel qu’il est apparu l’autre soir sur France 2 dans l’émission d’Yves Calvi Mots croisés, face à Jean-François Coppé, à Cécile Duflot, à Marine Le Pen et d’autres spécialistes de la délinquance et de la sécurité.
Pas d’affolement : l’affaire n’est pas faite. Mais François Rebsamen, calme, sourire ironique souvent au coin des lèvres, ferme quand il faut défendre l’essentiel, citant Dijon en exemple, poli avec l’adversaire mais sans concessions aucunes, François Rebsamen donc est devenu médiatiquement incontournable sur le sujet. Le plus étonnant est que les caciques de son parti l’aient ainsi laissé en première ligne télévisuelle ! Mais c’est aussi qu’en matière de sécurité, l’ancien directeur de cabinet de Pierre Joxe, place Beauvau, est le seul à posséder un aussi solide dossier.
Pas d’affolement non plus en matière de prospective politique. Les sondages sont à double tranchant, surtout pour la gauche. Tel qui part en tête dans les sondages est rarement élu à l’arrivée (cf. Balladur, 1995). Il ne faudrait donc pas que se multipliassent trop les candidatures théâtrales du genre Montebourg ou Vals. Il conviendrait aussi que les primaires annoncées aient lieu bien avant la date prévue de l’automne prochain.
Le maire de Dijon, en tout cas, va son bonhomme de chemin médiatique avec une régularité qui révèle un fameux sens politique.
Michel HUVET
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