mardi 1 août 2017

BUTTE DE THIL : LA VRAIE NUIT DES ÉTOILES !


Coucher de soleil sur la butte de Thil

Plus belle que jamais, toute habillée d’oeuvres de bois et de tissus rares aux couleurs damassées, la collégiale de Thil a une fois encore ébloui les nombreux mélomanes pique-niqueurs qui ne manqueraient pour rien au monde les deux concerts de cette incroyable nuit des étoiles.

Pour la 9° fois, l’académie de Thil, si chère au coeur d’Anne-Marie Blanzat, a clos ses ateliers par ces deux concerts d’auditions de fin de stage : un régal pour ceux qui savent qu’ici, avec les amis de Vic-sous-Thil et son maire cinéaste, on a bien mieux et pour moins cher qu’à Orange ou à Saint-Céré ! 



Morgane, Louise et Emmanuelle 

Avec Bruce Grant comme chef des études musicales et Lucile Steunou comme chef de chant au doigté pianistique émouvant, on est certain de tutoyer les cîmes. Il y a de la perfection dans l’air, et Morgane Paquette, à cet égard, défie tous les possibles en se jouant des invraisemblables acrobaties coloraturesques proposées par Haydn dans  Il mondo della luna, en maniant l’humour au troisième degré des Je t’aime d’Ivan Aboulker et en émouvant la salle entière avec la Nuit si belle d’Ernest Chausson.

Autres étoiles de cette nuit dans la collégiale, la soprano lyrique Louise de la Celle et la mezzo Emmanuelle Chavaz qu’on avait déjà entendu ici mais qui, cette année, ont atteint les sommets dont elles rêvaient, la première dans l’air d’Elisabetta de Verdi (et dans le magnifique duo du Requiem du même Verdi qu’elle a chanté avec Emmanuelle), la seconde dans le merveilleux et nostalgique Temps des lilas de Chausson.

 Dix ans en 2018 !

On n’aurait garde d’oublier les joies qu’ont procuré aux auditeurs la soprano léger Delphine Vasset – une sacrée découverte, surtout dans la bien nommée Nuit d’étoiles de Debussy –, la soprano lyrique Myrtille Cayot (air de Siebel de Gounod), la soprano Joëlle Convert (Vivaldi et Haendel), la mezzo Marijke Cuin (Schubert) et la soprano Samira Hanchi (Cesti). Regrets, enfin, de n’avoir pu entendre la mezzo Véronique Repplinger que dans des duos (souffrante, elle n’a pu assurer ses solis)…

Anne-Marie Blanzat et ses amis de Vic préparent déjà le dixième anniversaire (2018) de cette académie de Thil et l’on est déjà certain qu’une sacrée belle nuit des étoiles nous y attend !


Michel HUVET

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire