samedi 8 janvier 2022

ELECTIONS 2022 : LES JEUX DU JE

                                                     (Photo Le Bien Public

 La covid ayant complètement dérangé les habitudes civilisationnelles, les fausses informations ayant créé une totale confusion entre vérité et erreur, les consciences s'étant refroidies au point de geler toute loyauté envers soi-même, de figer le remords dans le placard où il dort depuis déjà longtemps, de glacer à jamais les sentiments d'humanité simple et de respect de l'autre, nous voilà a quelques centaines de jours d'une élection présidentielle qui, elle aussi, a perdu tout crédit.

Aveugles sommes nous tous, désormais. Les candidats ne voient plus les dangers qui menacent le monde, et la démocratie. Ils rabâchent des sentences que l'on a désormais appris à comprendre qu'elles sont le produit de conseillers affadis par leur ignorance, ils se traînent d'estrade en marché avec des sourires glacés et des claques dans le dos hypocrites, ils sont navrants. Au miliieu d'eux a soudain surgi un trublion carrément nazi qui a mal lu Mein Kampf et traduit le mot juif par le mot arabe. Gare aux chemises brunes et autres nuits de cristal.

Inquiétudes et flottement

Tout ça pour voir s'agiter dans nos terroirs, enfin revalorisés par la crise sanitaire, ceux qui lorgnent sur les législatives de mai. Au fait, on n'entend plus parler de députés LREM de Côte-d'Or, ceux de Dijon I ou de Beaune, celle de la IV ayant déjà annoncé son retrait... Disparus. Triste paysage. A Dijon, on voit bien que, sans le dire, François Rebsamen soutient Macron discrètement (pas un ministre n'a raté Dijon depuis un an) et laisse Nathalie Koenders se préparer à devenir demain la première femme maire de la ville.

Autour de Dijon, c'est inquiétudes et flottements. A Chenôve, le maire est en retrait pour cause de mauvaise santé après des mois où il a subi des attaques de ses anciens amis. A Talant, le maire se sait illégitime bien que légal et cela entraîne des petits coups bas non innocents. A Beaune, tout le monde se cache derrière son petit doigt. Macron ou Pécresse ? Hmm ? Jadot ou Mélanchon, hmm ? Etc. Le Pen ou Adolf, hmm ?

On voit bien que le jeu est désormais faussé. Ils en ont trop profité.Ils ne veulent pas voir que les électeurs ont fini par le comprendre. A eux de ne pas tout mélanger et de penser, en votant demain, que la démocratie vaut mieux que ce « jeu des je ».

Michel HUVET