mercredi 6 janvier 2016

DE LA MÉDIACRATIE À LA FIN D'UN MONDE

Nous y voilà donc, en 2016, et dans quel état !  Nous sommes ballottés entre la bagatelle et l’essentiel, entre d’un côté le divertissement politico-médiatique et de l’autre le changement de civilisation et la destruction des valeurs de l’humanité.

Bagatelle : la politique politicienne

(Photo Yonne Républicaine)

En Bourgogne-Franche-Comté, comme je l’avais d’ailleurs annoncé bien avant le second tour, Marie-Guite Dufay a été élue lundi dernier présidente de la nouvelle grande région. Aussitôt, les petites affaires policiennes ont repris de plus belle : le maire de Châtillon-sur-Seine a annoncé, au lendemain même de la défaite de Sauvadet, qu’il serait candidat LR à la législative partielle, sans savoir si ce dernier tiendrait sa parole de quitter son siège de député (d’ailleurs rien n’est encore officiel). De leur côté, les députés Remy Delatte et Alain Suguenot se sont lancés dans la dispute de la présidence côte-d’orienne de LR – l’un d’eux avec le soutien de François-Xavier Dugourd qui n’a pas pu devenir président du conseil départemental –, bref tout va bien dans le triste monde de l’apparence bien rémunérée.

Essentiel : la fin  d’un monde


 Pendant ce temps-là, le monde a basculé. Totalement. Irrémédiablement. Une autre civilisation – primitive, sauvage, sans foi ni loi – apparaît derrière celle que tant de beaux esprits soi-disant libérés voient déjà paradisiaque parce que libérée de tout opium du peuple. Que ces beaux talents étroitement rationnalistes et piètrement ligotés dans leur égoïsme irréfléchi aillent au bout de leurs idées : au nom du refus de toute métaphysique, qu’ils fassent abattre toutes les cathédrales et leurs vitraux, qu’ils anéantissent en les brûlant tous les chefs d’oeuvre de la peinture, qu’ils enfument tous les Mozart et autres musicaillons au goût de requiem, qu’ils courent se réfugier dans les bras des “coachs” psys ou chamans, qu’ils incendient toutes les bibliothèques du monde et qu’ils renoncent aussi à la notion même de personne humaine.

Le symbole de tout ce gâchis, c’est ce petit mot trouvé le 30 décembre devant la jolie et traditionnelle crèche installée dans une belle église dédiée à saint Martin et sise au bord de la Manche, au nord du pays d’Auge : “Nous sommes désolés et attristés. L’Enfant-Jésus a été volé hier 29 décembre. Merci de le rapporter”.

 Michel HUVET



1 commentaire:

  1. Michel ne soyons pas si pessimistes, personnellement je tiens Marx pour un grand métaphysicien, cela n 'implique pas de brûler les églises!! La civilisation sauvage et primitive que vous dénoncez à juste titre, n 'est que la manifestation d'un système complètement vermoulu, qui s'écroule sur lui même. Dans un autre temps certains parlaient de socialisme ou de barbarie, le mot d'ordre est plus que jamais d 'actualité, ce qui est nouveau c 'est que plus personne ne saurait dire de quel socialisme il s' agit.

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