lundi 23 mai 2011

TALANT : DES "NOUVELLES" DE TALENT




Il est dommage que la presse, tout occupée qu’elle soit désormais par la peopolisation de l’information, néglige tout ce qui fait la richesse du lien social et que la loi de proximité, si importante en terme d’information régionale, ne soit plus en vigueur.

Car enfin, un prix comme celui dit "de la Nouvelle" qui a lieu depuis vingt ans à Talant, quatrième ville de Côte-d’Or, ne mérite pas l’indifférence médiatique dans laquelle il est tenu. Gilbert Menut, le maire et conseiller général de cette grande ville de l’agglomération dijonnaise, pourrait s’en émouvoir à bon droit, lui qui a su maintenir ce prix qui voit aujourd’hui faire rayonner le nom de sa ville dans l’Europe de l’ouest, lui qui a su ouvrir le concours aux lecteurs de sa Bibliothèque (bien nommée "Henri-Vincenot") pour un prix original.



Mais au fond, peu importe. Ceux qui étaient là en ce soir de remise des prix dans la salle Gabin du Centre Brassens, n’ont pas regretté leur déplacement, ni les personnes qu’ils ont pu y rencontrer. Notamment les deux lauréats, Bernard Bacherot pour le prix de la Ville de Talant, et Laurence Marconi pour le prix des Lecteurs. Le premier, auteur d’une nouvelle d’une parfaire maîtrise d’écriture, Effleurer tout simplement, offrant une histoire initiatique et très intérieure, est aussi conteur professionnel bien connu de la région dijonnaise et il a ainsi captivé l’auditoire en lisant lui-même cette nouvelle … et celle de sa consoeur, Le Passé disloqué, belle et bouleversante histoire de Giuseppe qui lance à la brocante de sa ville toscane les souvenirs de son existence et y perdra in fine la vie.

Tous ceux qui croient encore au lien social et culturel que créent encore la lecture, l’écriture et le partage qu’ils entraînent, demanderont vite à la ville de Talant et sa bibliothèque les petites brochures imprimées de ces textes originaux qui, si on sait lire entre les signes, font plus pour améliorer le quotidien que tous les marchandages qui font aujourd’hui gesticuler une société déboussolée.

Michel HUVET


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