En Côte-d’Or comme
ailleurs, on prépare les législatives. Chaque futur candidat est prêt, s’est
lancé déjà ou se lance, à l’instar de Hubert Brigand qui déplace les foules
dans la iV° sous la bannière de « La ruralité en avant ». Place,
d’ailleurs, aux nouveaux candidats, pas aux anciens qui ont accumulé autant
d’avantages qu’ils ont montré leur inefficacité.
Mais s’il est une réalité
que ce futur remue-ménage annonce bien, c’est que les partis dits traditionnels
sont morts ou à l’agonie : plus personne ne les écoute et eux-mêmes sont
tiraillés au sein même de leurs échopes. Alors, on rirait presque de les voir
s’agiter, de désigner des candidats, de s’offusquer que d’autres les
désavouent, de s’agiter comme des mouches un soir d’orage, de tempêter ou
d’exclure, d’adouber ou de refuser. C’en serait presque comique si leur
aveuglement n’était aussi pathétique, et donc dramatique pour la démocratie.
Regardez un peu ici où là, vous comprendrez vite.
Exemples dans la III° et la Ière ...
Kheira Bouzhiane (Photo X) |
Tiens, la III°
circonsription : le PS adoube Anne Dillenseger mais Kheira Bouziane,
sortante PS, entend bien ne pas se laisser faire et maintient d’autant plus sa
candidature qu’en bonne frondeuse elle vient de piquer son suppléant à la
candidate de droite, Pascale Caravel, en l’occurrence le maire de Rouvres et
président de la communauté de communes !
François-Xavier Dugourd (Photo X) |
Tiens, la Ière : LR
adoube Anne Eerschens – qui vient de la II° mais est labellisée Delatte et ne
désobéit donc point – alors que François-Xavier Dugourd est, si l’on ose dire,
le candidat légitime de la droite, même si Bernard Depierre l’est tout autant
et doit bien s’amuser à jouer les revenants ! En même temps, c’est un UDI
qui en veut tout autant : pourquoi et au nom de quoi Ludovic Bonnot ne
pourrait être candidat, lui qui accumule les bons exemples de ce que devrait faire
tout élu ?
Marie-Claude Posière (Photo X) |
Et dans la IV°
Tiens la IV° : LR
national adoube l’UDI Charles Barrière mais LR Local adoube Hubert
Brigand ! Et le maire de Châtillon, qui « travaille » le terrain
depuis fort longtemps et s’est mis en campagne depuis bien avant que la
circonscription ne soit laissée en jachère par l’ancien député, entend bien
aller « au bout » de son combat, laissant râler les élus inféodés au
président du conseil départemental – pour qui il a fait campagne 13 fois en 20
ans ! – et d’abord ceux des Tilles et de la Seine qui ne digèrent pas qu’il
ait choisi comme supplénate la mairesse de Villotte-Saint-Seine, Marie-Claude
Posière,qui n’a pas la langue dans sa poche.
On pourrait multiplier
les exemples. La voix des partis est devenue inaudible. On se déchire trop en leur
sein. Ils ont perdu tout crédit. Tout comme la V° République, d’ailleurs,
vaincue par la médiocrité et l’impuissance de petits marquis qui ont longtemps
eu l’illusion qu’une élection les rendait intelligents. La réalité les a
rattrapés et le peuple leur demande des comptes.
Michel HUVET
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