La morosité ambiante, les attentats, le
chômage, la pénurie, la précarité désormais très partagée, tout cela n’empêche
pas nos soi-disant grands élus de ne rien voir de tout cela, de ne rien faire
sinon d’encaisser de bons subsides et de … songer à leur réélection.
On ne sait pas encore qui sera en lice pour
les présidentielles, mais à droite, on se goberge déjà de la défaite de la
gauche et l’on ne s’occupe ni d’Orlando, ni de Bruxelles, ni de la fronde
sociale : on ne songe qu’à retrouver un siège de député. En Côte-d’Or, où les
LR sont très divisés, le député Rémi Delatte assure son pouvoir départemental
(et fillonnesque) en investissant d’urgence de bons amis pour mieux entraver
les vélléitaires sarkozystes ou juppéistes.
Première circonscription : je vous prédis
la réélection de Laurent Grandguillaume, certes PS mais un député, un vrai, qui
a abattu un boulot immense pour ses concitoyens et n’a pas accompli le moindre
faux-pas. Il sera réélu parce que l’on a éliminé ici François-Xavier Dugourd
pour cause de suguenotisme aigu, qu’on a investi Anne Erschens qui n’est pas du
coin et que Bernard Depierre, ex-député poujadien, veut y aller quand même :
comme ici le FN n’est qu’un tout petit danger, voilà l’affaire réglée !
Seconde circonscription : Remi Delatte sera
réélu. Tous les vélléitaires du coin – pourtant nombreux – ont été priés de se
taire et de rester chez eux.
Troisième circonscription : belle bataille
à prévoir, dans ce fief pas si de gauche que ça – souvenons-nous, en période de
basses eaux gauchistes, de Lucien Brenot –, entre la sortante PS Kheira
Bouziane et la tenace Pascale Caravel (LR) dont personne n’a oublié les 48%
d’il n’y a pas si longtemps. Le drame c’est que cette femme courageuse et
antipartisane voit sa désignation contestée dans son propre parti. Rien ne
change.
Quatrième circonscription : silence radio
dans cet immense territoire : on a beau savoir François Sauvadet affaibli par
l’usure et par des défaites successives, tant dans d’autres élections que dans
son propre parti (UDI), on hésite, chez LR, à lui dire dès maintenant qu’après tout, le
temps des femmes est peut-être venu et que la bagarre de 1993 pourrait bien
recommencer… avec elles.
Cinquième circonscription : Qui pourrait
inquiéter Alain Suguenot ?
Il n’empêche que tout cela n’est
qu’hypothèses du sérail et que rien ne dit que le grand balayage souhaité par
tant de gens, Zèbres ou pas, ne se produira pas, au grand dam de tous ces
monarques avides d’en reprendre pour cinq ans.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire