jeudi 17 septembre 2015

RÉGIONALES BOURGOGNE : LE TEMPS DE LA VOITURE BALAI



On s’agite beaucoup en ce moment dans la nouvelle grande région Bourgogne-Franche-Comté. D’abord pour constituer des listes parce que le scrutin proportionnel et les listes par département limitent le nombre de places dites "éligibles".

Ça grince donc des dents à droite comme à gauche, François Sauvadet ou Marie-Guite Dufay réservant si l’on ose dire les bonnes places à ceux et celles qu’ils ont "ramassé" le long de la route des cantonales et, soit non réélus soit éliminés par le redécoupage, se sont retrouvés tout nus au printemps dernier. On songe, par exemple, à des personnes comme Joël Abbey (à droite, ancien conseiller de Pontailler) ou Patrick Molinoz (à gauche, ancien élu de Vénarey-les-Laumes).

La voiture balai des régionales ne peut ramasser tout le monde et donc, ça grince. Safia Okotoré, par exemple, encore vice-présidente de Bourgogne, ne se retrouve pas en place éligible sur la liste proposée par Michel Neugnot : elle hurle au scandale, annonce qu’elle quitte le ring PS car elle n’aime pas la présidente de Franche-Comté – le président de Bourgogne, François Patriat, qui a jeté l’éponge, la soutient du bout des lèvres – et qu’elle peut très bien, avec d’autres élus oubliés, constituer une liste dissidente.

À droite, Sauvadet montre sa haute taille dans tous les coins de Franche-Comté pour que là-bas, on s’habitue à sa tête de Philippe-le-Bon puisque c’est vraiment comme duc de BFC qu’il se voit désormais, clamant à cor et à cri son abandon de la Chambre des députés dès janvier, élu ou pas– il retournera sans doute à l’Assemblée si et seulement si Sarkozy retourne à l’Élysée – , et surfe sur les bons sondages de la droite pour allumer partout des propositions qui flirtent avec la démagogie verbale sous le regard apeuré des Républicains façon Joyandet qui rongent leur frein en coulisses.

Et pendant ce temps-là, au fait, des milliers de réfugiés sont dans l’attente de notre généreux sens de l’hospitalité : qui en parle dans ce début de campagne, qui ? Ah ! si, il y a François Patriat, qui allonge aux communes la somme de 1 000 € par famille accueillie, en sus de ce que l’État leur a promis.


Michel HUVET






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