Projet de piétonnisation de la place du Théâtre (Photo VD) |
La piétonnisation de la rue de la Liberté
aura été le sujet-roi des récentes élections municipales à Dijon. Il y a ceux
qui récriminent, et en tête d’iceux certains commerçants qui ne se sont pas
remis de la difficile période des travaux du tram. Il y a ceux qui doutent, qui
voient “moins de monde” dans la rue et sur les places alentour. Et il y a ceux
qui constatent, à l’instar de la nouvelle première adjointe Nathalie Koenders,
qu’on a rarement vu autant de monde dans cette rue.
Tout le monde a raison. Les changements
d’habitude font plus de dégâts qu’on ne croit. Rappelez vous le place de la
Libération en 2001 : le fait d’annoncer qu’on allait la vider des voitures et
l’ouvrir aux terrasses des cafés avait constitué l’enjeu majeur du débat entre
Jean-François Bazin et François Rebsamen, ce qui montre bien que ce sont des
petits riens qui font la grandeur des élections municipales !
En attendant donc que la rue de la Liberté
n’ait plus comme commerces “que des kébabs” comme l’a dit récemment un ancien
grand élu, on se lance dans les travaux de finition, en particulier du côté de
la place du Théâtre. Et la polémique reprend de plus belle, comme on a pu le
constater lors du dernier conseil municipal qu’Alain Millot, le nouveau maire,
apprend à diriger avec quelques hésitations bien compréhensibles.
La place royale au XVII° |
Alors, il fait bon, parfois, se souvenir
des temps anciens où la place qui n’était pas encore baptisée “de la
Libération” était … piétonne. Louis XV régnait et sa statue trônait sur la
place. Le reste était à disposition des piétons. On flânait là sans crainte, on papotait, sans tram, sans
bus, sans navette ! Le théâtre n’existait pas et pour cause : la
Sainte-Chapelle des Ducs de Bourgogne n’avait pas encore été démolie et sa
haute façade rappelait encore au Grand Condé que les puissants ducs avaient
fondé là l’ordre de la… Toison d’or.
Michel HUVET
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