Cathédrale Saint-Bénigne, Dijon, 18 février 2012 (photo M.-D. Trapet) |
Coup sur coup, la Maîtrise de la cathédrale de Dijon vient de s’illustrer en saluant, comme on ne le vit jamais dans une cathédrale, le départ de celui qui la hissa au sommet en vingt ans de travail (Alain Chobert), et en assurant avec son nouveau chef (Etienne Meyer) une soirée spirituelle et historique qui a stupéfié la foule qui la suivit à la lumière des mille cinq cents chandelles qui, seules, éclairaient le lieu.
S’il s’agissait de commémorer la naissance officielle du culte de l’évangélisateur de la Bourgogne (saint Bénigne) en 512, il s‘agissait aussi de rendre compte du plain-chant et de la musique grégorienne dans leur historique parcours dans l’histoire spirituelle des grandes cathédrales du saint-empire en particulier et de l’Occident en général. A cet égard, on réentendit cette belle image venue sous la plume de Joseph Samson, à savoir
Que la musique des psaumes
Que la psalmodie
A poussé spontanément
Comme une mousse
Sur les mots encore humides
De la Révélation
Les maîtrisiens de Dijon au Vatican le 15 février 2012 (Photo KTO) |
Juste avant cette inoubliable soirée, quelques-uns de ces jeunes maîtrisiens, sous la houlette de leur professeur de musique, ont chanté au Vatican devant Benoît XVI lors de l’audience générale dans la “Aula Paul-VI” : au milieu d’une foule de 10 000 personnes, cette courte salutation polyphonique a semblé toucher la pape musicien dont le frère Georg fut si longtemps, à Ratisbonne, le “Joseph Samson” du Danube !
Michel HUVET
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